Technique

Technique

La Trace est un cheminement dans la forêt.

C’est un spectacle nocturne qu’il est nécessaire d’éclairer ; non seulement les sentiers où marchent les spectateurs mais aussi toutes les scènes qui ont besoin d’un éclairage plus ou moins puissant.

         Pour cela, nous avons installé des kilomètres de fils électriques en extérieur avec des prises qui se mouillent quand il pleut et aussi des disjoncteurs pour parer aux pannes. Malgré tout, il arrive que ça déraille ! Ce qui implique des courses à travers bois, avant l’arrivée du public, à la recherche d’un mauvais contact ou d’une lampe qui claque. Le tout est alimenté par un antique groupe électrogène qui nous fournit les trente et quelques kilowatts que consomment lumières, moteurs, machine à fumée …

         C’est la pièce maitresse. Elle fait l’objet de toute notre attention : de l’eau, de l’huile, du fioul, de l’huile de frites dans le fioul, de l’antigel, une batterie chargée. L’animal est quand même capricieux. Il lui arrive de se mettre de l’eau dans son réservoir à carburant et de s’en remplir les filtres à fioul à raz bord et de caler (là c’était pendant une répétition générale). On le croit chaque fois à l’extrême onction ! Puis il repart.

         Mais la dernière fois, le chameau, après quatre heures de bon fonctionnement il décide de casser la courroie de ventilateur. Alors bien sur, ça l’échauffe et il s’arrête et nous laisse dans le noir, pour ne pas dire dans le caca, alors que le spectacle n’est pas encore fini. La tuile, quoi !

         Honteux, il nous a fallu ramener nos spectateurs à la lampe de poche vers le grand salon qui lui est heureusement éclairé par un réseau sur batteries.

         Au cirque, quand un numéro est difficile et qu’il n’est pas réussi du premier coup, ni même du deuxième ou du troisième coup, à la fin le public applaudit à tout rompre, mieux que si le tour avait été réussi du premier coup.

         Il en a été de même pour nous. Une bonne partie du spectacle avait été vue et les rencontres dans le salon n’en ont été que plus chaleureuses.

         Le groupe malgré son coup de chaud ne semble pas avoir pété son joint de culasse. Les pistons n’ont pas serrés. Il a juste explosé une sonde de pression qui fait qu’il pisse l’huile à fond par là.

Lundi, une courroie neuve, une sonde de remplacement et normalement tout ira bien. Croisons les doigts.

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