Le sang des filles
Il y a quelques temps, Nathalie est venue me trouver et m’a dit
-« tu sais, l’année prochaine dans la Trace, je voudrais être crucifiée »
– ???.
Parfois, mes amis et conjointe trouvent que j’y vais un peu fort, mais là !
-« Tu comprends, on a crucifié dans le temps un homme pour sauver le monde. Pourquoi c’était pas une femme ? Je voudrais mettre l’accent là-dessus »
(il faut dire que Nathalie est une ardente militante du droit des femmes).
Ben oui, mais … dans la Trace, c’est plutôt l’amour que je voudrais faire régner, de là à mettre un poteau de torture et que ça saigne, je le vois mal.
Nous avons discuté le pour et le contre et finalement réuni une bande de filles et quelques mecs pour conclure après moult discussions qu’on ne torturerait personne sur la Trace (même si c’est pour de faux) mais que l’on mettrait le sang des filles à l’honneur. Après des siècles et des siècles voir de millénaires de mise à l’écart et même considérées comme dégoutantes et qu’il est indispensable de cacher, ces périodes de saignement dans la Trace feront l’objet d’une des scènes les plus importantes où il sera donné au public de goûter de ce liquide rouge qui coule d’entre les cuisses de la comédienne tenant ce rôle.
Allez, bon ! Il y a sûrement quelques délicats mal informés de la valeur nutritive de ce produit. Donc, pour ce faire, nous servirons en place de la grenadine ou quelque autre boisson rouge.
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