Le Rêve

Le Rêve

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Ce n’est pas que je fainéantise, au contraire ! Je suis très occupé. Bien sûr, je pense toujours à «la Trace». J’ai un peu de temps jusqu’en juillet prochain. Du coup, je réalise un décor de vitrine pour Thaïs, ma fille, qui essaie de vendre de beaux vêtements dans sa boutique. Ça me bouffe un temps ! Mais ça m’amuse beaucoup. Je tente une peinture en trois dimensions avec une interprétation libre du rêve du Douanier Rousseau. Je jète là, sur du contreplaqué découpé et des panneaux de plastique cristal une idée idéalisée d’un paradis, celui que nous devrions vivre et que nous ne sommes pas loin d’atteindre, si nous nous en donnons la volonté et que de toute façon nous toucherons même si nous ne voulons pas y croire.

J’ai presque fini ; encore un panneau.

Mais Thaïs se fait un sang d’encre. Il y a une dame toute nue, allongée sur un canapé, pas une vraie, juste une sculpture réaliste.  » Que vont penser mes clientes ?  »

Sacré nom de nom (pour ne pas écrire quelque chose de carrément plus cru) quand finira donc cette résistance à la nudité ? Il y a des choses qui me dépassent.

Coup de bol (pour Thaïs), l’immeuble voisin se fait ravaler sa façade : donc échafaudage, sablage, poussière, bruit …  » Papa, pendant les travaux, je préférerais une vitrine plutôt genre travaux « . Pas de problème, une vitrine échafaudage en bambous (ceux en fer, c’est moche et je n’ai pas les moyens), un tas de pierres (en polystyrène, les vrais, c’est pas cher mais trop lourd), quelques outils (ceux dont je ne me sers pas, sinon ça manque) et le tour est joué.

Ça donne un temps de réflexion pour la dame toute nue au milieu de son paradis de feuillage et d’animaux. D’ici là peut être aurons-nous, nous aussi, atteint cet état paradisiaque dans le monde (le délais est un peu court). Là, j’ai quand même un doute.

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